Jusqu'à il n'y a pas longtemps, je n'avais pas cuisiné une seule fois depuis que j'étais à Singapour. A part si préparer des nouilles instantanées compte comme cuisiner.
Pour vous mettre un peu dans la situation, ici mes seuls ustensiles sont: un bol (en plastique), une assiette (en plastique), un verre (en plastique), deux fourchettes (en plastique, jetables) et un couteau (en plastique). Et DEUX fouets. Oui, parce que avec mes copines, depuis le jour où on s'est rencontrées, on a dit qu'on allait faire un tiramisù, donc j'ai acheté deux fouets (ils étaient vendus par deux). Mais on a jamais fait le tiramisù parce que le mascarpone ne court pas les rues de ce côté du monde.
Pourtant, je suis une grosse accroc à la cuisine. J'adore les livres de cuisine et en France je suis toujours à mes fourneaux à faire des gâteaux ou à tester des plats. Lorsque j'ai quitté mon appart à Paris, la majorité de mes cartons contenaient des ingrédients obscures que j'avais accumulés. Quand mon frère venait me rendre visite, il fouillait partout dans mes placards et les appelaient "la caverne d'Ali Baba", tellement il y avait de tout. Je lui ai laissé tout un tas d'ingrédients et j'ai amené le reste chez mes parents, où ils n'y avait même pas eu assez de place dans les placards pour tout caser. D'ailleurs, lorsque le soir précédent mon retour en Haute-Savoie, des p'tits gars on pété la vitre de la voiture et volé quelques affaires, ils ont été découragés par les quantités de bouffe qui s'y trouvait et ont laissé la voiture en plan, en laissant l'ordi portable qui se trouvait gentiment dans le coffre (ouf!).
Comme je savais que si je me mettais à cuisiner à Singapour, j'allais encore ne pas pouvoir m'arrêter d'acheter des tonnes d'ingrédients (parce que je sais pas faire simple) et qu'au moment de partir, je me retrouverai avec des tonnes de nourriture sur les bras, j'ai décidé de ne pas cuisiner DU TOUT. Je tiens à préciser que j'ai fait cette décision aussi parce qu'ici, ça coûte à peu près la même chose (voire moins) de manger dehors que de cuisiner, et non pas parce que je suis une grosse fainéante qui fait des caprices. Vous verrez dans mon prochain article que j'ai fini par un peu cuisiner, par manque de bonnes pâtes italiennes :)
Je mange tous les jours dans le petit food court à côté de chez moi ou à un de ceux de la fac. Et j'ai développé une addiction à la nourriture indienne. Je mange indien quasi tous les jours. J'attends le moment du déjeuner/dîner avec impatience rien que pour aller chercher mes petits roti pratas ou masala dosai. A 0.50$ le prata et 1.20$ le dosai, s'il-vous-plaît. Ou encore mon gros plat de riz que vous verrez en photo plus loin. Dès que je ne mange pas indien pendant quelques jours, je suis toute triste et en manque, d'où le nom de cet article. D'ailleurs, à force, mes papilles se sont habituées et je mange des plats hyper épicés sans ciller (a mon arrivée à Singapour, j'en avais les larmes aux yeux, le nez qui coulait et la bouche en feu). A Gare du Nord, je pensais que les resto indiens étaient vraiment bon marchés et j'étais hallucinée par leurs prix. Ici, la première fois que j'ai mangé indien (dans un vrai resto, pas dans un food court), j'ai cru que j'allais avoir une attaque tellement j'étais contente à la vue des prix dérisoires.
A part ça, je mange aussi souvent au petit stall végétarien de la cantine à côté de mon bâtiment à la fac. Ici les nourriture appelée "végétarienne" est un peu bizarre parce qu'il s'agit toujours de fausse viande, dans tous les plats. La première fois, je me suis demandée s'il y avait un malentendu, du genre une mauvaise traduction du mot végétarien. Parce que cette fausse viande ressemble vraiment à de la vraie viande. J'ai donc demandé à l'auntie de confirmer que c'était végétarien et elle a rigolé et m'a dit "no no, this is vegetarien lah!". Et elle a bien raison, il s'agit de champignon, qui d'une manière étrange (que je ne veux pas vraiment savoir), sont transformés en fausse viande. Mais attention, ça en a vraiment le goût et la consistance. Et c'est trop bon!!
Donc, je me suis dit que j'allais vous présenter ce que mange. NTU est la "foodiest university in the world", et ce surnom est bien mérité! Il y a plus de dix cantines à la fac, chacune avec plein de petits stalls, plus des cafés, Mc Donald's, Subway, etc., donc on a l'embarras du choix!
Tout d'abord, voici une photo de la cantine de la fac où je mange quasi tous les jours. Elle se situe juste à côté de mon bâtiment, donc c'est l'alternative la plus pratique pour déjeuner et dîner.
Elle se nomme Canteen B, Koufu. On y trouve plus d'une dizaine de stalls: Indien, Chicken Rice, Chinois, Japonais, Cuisine Occidentale, Mixed Vegetable Rice, Végétarien et Nasi Padang (cuisine malaysienne/indonésienne), Pizza, Salad Bar, Boissons, Desserts, et un Mr Bean, qui est une sorte de fast food/pâtisserie qui sert des produits à base de soja.
Un exemple de nourriture du vegetarian stall: bee hoon (les petites nouilles), haricots, fausse viande et aubergine épicée - 1,60€ |
Encore le stand végétarien: bee hoon, épinards, aubergine épicée, fausse viande, sauce curry - 1,60€ |
Stand indien de canteen B: mee goreng - 1,50€ (sur la photo j'en ai mangé la moitié, je sais, c'est pas très joli) |
Encore un produit du stand végétarien: nouilles, blocs de tofu épicés, ladyfingers (le truc devant) et verdure |
Nasi Padang: riz, tofu et tempeh (très spicy!), épinards - 0.96€!!!!!!! |
Encore à canteen 2: fishball soup, qui est en fait le nom des stands où on choisi soit même les ingrédients de sa soupe - 1,50€ |
Ces derniers temps, je teste plein de nourriture différente de ce dont j'avais l'habitude de manger. Mais je pense pas forcément à prendre des photos. Donc la semaine prochaine, je vais essayer de penser à prendre des photos de chacun de mes plats, et je vous ferais un article "Une semaine à Singapour en nourriture!". Soyez prêts à avoir l'eau à la bouche!
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