Il y a quelques semaines, je suis allée à Malacca avec mes amies Jantsje, Roxana et Saskia.
J'arrêtais pas d'entendre des autres étudiants en échange raconter leurs supers week-ends à l'étranger à Bali, Kuala Lumpur, Bangkok etc, et nous n'étions pas encore sorties de Singapour (même si nous avions quand même fait plein d'activités). J'ai décidé de remédier à ça et ai proposé à mes copines d'aller à Malacca, en Malaisie, à environ 2h30 de bus de Singapour, pour le week-end de mon anniversaire (donc début septembre). Cette ville est classée au patrimoine mondiale de l'UNESCO, donc même si c'est pas aussi exotique et paradisiaque que Bali, ça avait l'air sympas. Et puis faut le dire, 2h30 de bus c'est quand même vachement mieux que des heures de vol, l'attente à l'aéroport, les transferts et blablabla. (Il y a tout de même des vols entre Singapour et Malacca! Faut le faire non?)
Nous sommes parties vendredi en fin d'après-midi et sommes arrivées avant 11h à Malacca. J'avais lu toutes sortes d'histoires d'horreur sur la queue à la douane de Woodlands (entre Singapour et la ville voisine de Johor Bahru), mais en fait nous n'avons pas eu de problème car en temps qu'habitantes de Singapour, on a le droit de passer par un petit portillon automatique qui scanne passeport et empreintes digitales en quelques secondes. Pour les autres, il y avait en effet plus d'une heure d'attente héhé. Le passeport de Saskia ne fonctionnait pas au portillon, donc elle a commencé à faire la queue, à notre grand déséspoir car le bus nous attendait de l'autre côté de la douane. Mais en nous voyant toutes agitées et inquiètes, un garde a bien voulu aller chercher Saskia dans la file d'attente et la faire passer à une station spéciale. Ouf!
Le reste du voyage s'est passé sans encombres. Nous avons encore du descendre du bus à la douane Malaysienne, puis nous avons roulé jusqu'à Malacca. La route était nickel et les voitures aux alentours étaient toutes luxueuses, donc nous étions très très étonnées, car on pensait être dans un pays du tiers-monde et c'était pas exactement l'idée qu'on se faisait de la Malaisie.
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Singapour - Johor Causeway. Le no man's land entre Singapour et la Malaysie |
Arrivées à la gare routière de Malacca, surprise!! Il y a plus de bus après 10h (ou 10h30, chéplu)! Et en plus, les taxis sont assez chers à Malacca (pas de compteur). Après plusieurs tentatives ratées de marchandage, pour 20 ringgit notre taxi nous a déposées devant notre auberge, le Ringo's Foyer Guesthouse, qui est une auberge tout à côté de Chinatown, ce qui en fait l'endroit idéal car c'est proche de tout ET calme! En plus, le proprio est un Malaisien super sympas. Une Irlandaise qui aide le proprio en échange de son hébergement (et qui sentait fort le whisky) nous a fait faire le tour de la maison : plein d'étages, plein d'escaliers, plein de pièces, une grande terrasse sur les toits remplie de moustiques. Notre chambre à 4 était toute petite mais viable. J'ai un peu râlé quand j'ai vu que les couvertures ressemblaient plus à des plaids qu'à des couvertures, mais plus tard j'en étais bien contente, parce que la clim soufflait trop fort et nous empêchait de dormir donc on a du la couper et il faisait chauuuuud!
Après nous être installées, on a décidé d'aller faire un petit tour du côté de la rivière, qui est censée être super sympas de nuit car il y a plein de peintures sur les bâtiments qui la bordent. Lorsque nous sommes arrivées au niveau de la rivière, on a même pas pu en profiter 10 secondes avant qu'une pluie torrentielle nous tombe dessus. J'étais la seule à avoir apporté mon parapluie. Jantsje, Roxana et moi nous sommes retrouvées sous un minuscule abris qui nous protégeait à peine de la pluie, à trois sous mon parapluie (ce qui fait que le parapluie fini par plus servir à grand chose) sans savoir de quel côté Saskia était partie. Au bout d'un moment, comme nous étions de toute façon trempées, nous avons décidé de partir à l'aventure en dehors de notre abris pour trouver un endroit un peu plus sec et éventuellement retrouver Saskia. Bien évidemment, elle était à de l'autre côté de notre abris, bien au sec, dans un endroit assez grand pour abriter un régiment. Lorsque la pluie s'est arrêtée, nous sommes rentrées à notre guesthouse, abattues, découragées et toujours trempées.
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La rivière, avec des peintures sur la culture malaisienne sur les bâtiments |
Le lendemain matin, il pleuvait toujours. Je me sentais coupable parce que c'était moi qui avait proposé ce voyage et nous nous retrouvions bloquées à l'hôtel. Mais on a été chanceuses parce qu'après notre petit déjeuner, la pluie a cessé. Et ce pour le reste du week-end! Youpi!
La ville a été sous le contrôle des Anglais, Néerlandais et Portuguais, donc on trouve des bâtiments propres à chaque colons, avec bien sûr des temples Hokkien et des bâtiments Malai. La rue des touristes s'appelle Jonker Street. Il s'agit d'une rue bourrée de magasins de souvenirs et d'antiquités, avec quelques cafés sympas, des temples, plein plein plein de gens. La nuit, la rue devient piétonne et encore plus animée. On peut aussi y voir la démonstration d'un docteur (apparement, un vrai docteur en médecine) dans la soixantaine qui perce une noix de coco avec son index (noix de coco entière avec la grosse couche de fibres, pas juste le bois), soit disant grâce à une potion qu'il vend à la fin de son show. A côté de l'endroit de ce spectacle, on trouve aussi un supermarché de spécialités malaysiennes qui propose des échantillons de chaque produit en libre service, histoire qu'on sache vraiment ce qu'on achète. Un régal!!
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Un temple! A force, on s'étonne même plus parce que les temples sont partout. |
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Trishaw! Ils ont tous leur radio à fond, ce qui donne un joyeux bordel à l'endroit où ils sont tous stationnés |
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Une pierre tombale Néerlandaise |
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La porta de Santiago |
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Dinosaure! |
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Un "petit" lizard avec un poisson dans la bouche. Pour vous donner l'échelle, la bouteille à côté de lui fait un litre et demi. |
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Le début de Jonker Street |
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Mon goûter : du riz gluant au Kaya |
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J'aime bien la tête de ce tigre |
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Porte d'un temple |
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La rivière la nuit |
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Saskia et moi dans une petite rue perdendiculaire à la Jonker Street, alors qu'on avait perdu Roxana et Jantsje |
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Encore un temple! |
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Aucun clou n'a été utilisé dans la construction de ce palais. Aussi, ce palais est une réplique qui a été élaborée à partir d'une description de l'ancien palais dans un livre. |
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Des Chinois très sympas qui restaient à la même guesthouse que nous nous ont fait goûter des fruits exotiques : des mangostines et ces espèces de lychees velus que je me suis dépêchée de transfomer en jouets (photo par Jantsje) |
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Encore une jolie libellule (cf la libellule du Botanic Garden dans un article précédent) |
On a bien pu profiter de la ville. Si on avait eu un jour de plus, on aurait pu aller voir une des îles aux alentours, mais deux jours sont suffisants pour voir l'essentiel de Malacca. C'est une petite ville où tout est accessible à pied (du moins tout ce qui est intéressant), ce qui m'a fait du bien parce que ça change vraiment de Singapour. Car Singapour a beau être un petit pays, c'est une GIGANTESQUE ville! J'ai donc bien aimé ne pas avoir à passer des heures dans les transports en communs.
Anecdote : Dans la culture malaysienne, on enlève toujours ses chaussures avant d'entrer dans une maison. Ici, ça s'applique aussi à l'office du tourisme, où on est forcés de se déchausser avant d'entrer et demander notre petite carte, ou aussi les musées, ou bien notre guesthouse.
Si vous voulez voir l'intégralité de mes photos, cliquez
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