A cheval entre la fin du mois de septembre et le début du mois d'octobre, NTU a une semaine de vacances pour marquer la moitié du semestre. Pour les étudiants Singapouriens, c'est l'occasion de s'avancer dans leur travail et de se préparer pour les examens de mi-semestre. Pour tous les étudiants d'échange, c'est le moment de partir en vacances!
Jantsje, Roxana et moi avons acheté nos billets bien en avance, mi-août. On a opté pour Jakarta, sur l'île de Java en Indonésie, avec comme unique raison le fait qu'il s'agissait des billets les moins chers (une trentaine d'euros aller-retour). Et de toute façon, l'Indonésie ne pouvait qu'être bien!
On a donc eu un mois et demi pour préparer notre voyage, mais bien évidemment on ne l'a organisé que une quelques jours à l'avance. Etant donné que je n'ai pas cours le vendredi, j'ai décidé de partir à Java un jour avant elles pour pouvoir profiter un peu plus de l'Indonésie. Comme j'avais envie de surfer, j'ai choisi de partir directement pour Pangandaran, où j'avais lu sur internet qu'on pouvait surfer et qu'il y avait des choses sympas à faire. J'ai donc convaincu les filles de bien vouloir me rejoindre là-bas dès leur arrivée le lendemain. Car Pangandaran est à environ 11 heures de route de Jakarta. A ma grande joie, elles ont accepté.
Vendredi 28 septembre, je suis partie seule pour Jakarta. Ca faisait un bail que j'avais pas voyagé pour de vrai et j'étais hyper contente et excitée. Arrivée à l'aéroport, j'ai directement pris un DAMRI bus pour l'obscure station de bus Kampung Rambutan, à environ 2 heures de l'aéroport. J'avais lu sur internet qu'on pouvait y prendre un bus direct pour Pangandaran. Manque de chance, ce bus ne part que tôt le matin jusqu'à 8h, ou en fin d'aprem à partir de 5h. Comme je suis arrivée à la station de bus à 11h20 et que j'avais pas envie d'attendre (et que la station est dans un endroit paumé à moitié bidonville), on m'a dit qu'à midi je pouvais prendre un bus pour la ville de Banjar, située à environ 2 heures de Pangandaran, d'où je pouvais prendre un autre bus pour Pangandaran. J'ai donc embarqué pour un voyage de 7 heures jusqu'à Banjar, avec juste un bouquin pour passer le temps (pas de musique; mon ipod trouvé dans la rue il y a bientôt deux ans a rendu l'âme).
Le voyage s'est passé sans encombre, sauf que j'avais peur de ne pas trouver de bus pour Pangandaran à mon arrivée à Banjar. Le paysage était fantastique : des collines avec des rizières à perte de vue, de la jungle, des petits villages, j'en avais le souffle coupé! Arrivée à Banjar, un essaim de taxis m'est tombé dessus, certains me proposant une voiture privée jusqu'à Pangandaran, d'autres d'y aller en moto! Finalement, un petit gars m'a dit qu'un minibus pour Pangandaran allait bientôt arriver. Le fameux minibus est bien arrivé. Après deux heures et demi de secouage intense, parce que la route est hyper pourrie, je suis finalement arrivée à Pangandaran, complètement épuisée. En tout, dans cette journée, j'ai pris : un train à 5.45 du matin pour l'aéroport de Singapour, un avion, trois bus (12h30 de bus en tout!). Comme j'étais fatiguée, j'ai pris un trishaw pour mon hôtel, où ma chambre m'attendait. A mon arrivée, on m'a directement accueillie par mon prénom, comme s'il était inscrit sur mon front (Hi! Are you Ariane? Come here I'll show you to your room!). J'ai réservé une planche de surf pour le lendemain (rdv 10h!) puis je suis allée me coucher directement.
Le lendemain, j'étais en avance au rendez-vous pour le surf et j'avais faim malgré mon petit déjeuner, donc j'ai décidé d'aller faire un tour sur la plage, en me disant que là-bas je me ferai harceler par des petits vendeurs pour que j'achète leur nourriture ou cadeaux. Et bien non, à mon grand désespoir, j'avais faim et personne ne venait me harceler. J'ai du moi-même me déplacer jusqu'à un supermarché pour acheter des petits biscuits. J'étais très étonnée, mais des voyageurs que j'ai rencontré par la suite m'ont dit que c'était un des seuls endroits où on est vraiment tranquille.
La plage était vraiment sympas. Le sable étant d'origine volcanique, la plage est brune/noire, mais ça n'enlève rien à la beauté de l'endroit. Il y avait des barques de pécheurs à balancier et surtout pas beaucoup de touristes à cette heure, donc j'ai bien pu profiter de l'endroit.
Ensuite, le surf a commencé. Comme j'avais passé une semaine à faire du surf en Nouvelle-Zélande en 2010, je me suis dit que j'avais pas besoin de leçons et que je réussirais à me rappeler de ce que j'avais appris, même si ça me prendrait sûrement quelques chutes.
Grossière erreur. J'ai passé quasiment une heure à galérer dans l'eau, à me manger des vagues terribles et à ne pas réussir à tenir debout sur ma planche. Non seulement, je ne me rappelais pas la formule magique pour se mettre debout sans perdre l'équilibre, mais aussi les vagues étaient très désordonnées. Le gars à qui j'avais loué la planche a donc décidé de me donner une petite leçon et m'a montré un technique bien plus simple que celle que j'avais apprise en NZ pour se mettre debout. J'ai ensuite pu surfer convenablement (même si je faisais pas des merveilles).
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Mon super déjeuner végétarien acheté à une Indonésienne sur la plage |
Le reste de l'après-midi, je suis restée sur la plage à papoter avec d'autres voyageurs et je me suis baladée le long de la plage.
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Etrangement, il y avait personne de notre côté de la plage, mais passé une limite invisible, elle grouillait d'Indonésiens qui se baignaient tout habillés et qui s'enduisaient de sable dans leurs jeans. |
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Les femmes qui font la pêche au filet. Des côtés, des femmes sont accrochées par leur bassin à une corde, ce qui leur permet de tirer le filet |
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Et on vend le produit de la pêche! |
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Au bout de la plage, on a même vu des singes! |
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Bien entendu, on n'arrêtait pas de nous arrêter pour prendre des photos avec nous, et les enfants nous couraient après en disant "Hello! Hello!". |
De retour à l'hôtel, je me faisais du soucis parce que je n'avais pas eu de nouvelles de Jantsje et Roxana. Je leur avais dit qu'il y avait le wifi dans le premier bus qu'elles prendraient. On avait convenu qu'elle m'enverraient un petit email pour me dire qu'elles étaient bien arrivées à Jakarta et qu'elles étaient en chemin. Lors de mon propre voyage jusqu'à Pangandaran, j'avais été très chanceuse quant au timing et j'avais peur qu'elles n'aient pas la même chance que moi.
Je suis allée manger avec trois autres Français que j'avais rencontré au surf et qui étaient au même hôtel que moi. On est allés au marché près de la gare routière, où j'ai mangé un délicieux mie goreng (nouilles sautées).
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Le marché, la nuit. J'ai pas trop osé prendre des photos des stands parce que je trouvais ça un peu impoli. |
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Mie goreng! 65 centimes d'euro (on dirait pas mais c'était une grosse assiette!) |
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Le super endroit avec les meilleures mie goreng du monde ;) |
Je suis restée à l'hôtel toute la soirée pour attendre Jantsje et Roxana. A l'entrée de l'hôtel, il y a un petit hamac suspendu à des cocotiers. Je me suis placée dans ce hamac, histoire de pouvoir leur glisser un petit "Hello" depuis mon hamac lors de leurs arrivée. J'ai attendu environ une heure, pendant laquelle je me suis fait attaquer par des dizaines de moustiques, puis j'ai craqué et je suis retournée dans ma chambre. Au moment où je google-ais "plane crash Singapore Jakarta", elles sont arrivées, saines et sauves et fatiguées, une heure et demi derrière mon timing de la veille (alors qu'elles prenaient l'avion à la même heure, mais le samedi il y a plus de circulation). J'étais toute contente et je leur expliqué ce que j'avais prévu pour nous pour les 3 prochains jours : excursion d'un jour à Green Valley / Green Canyon, puis excursion de deux jours à "Paradise Island", avec nuit sur la plage et trek dans la jungle et tout le tralala.
Après une bonne nuit de sommeil, nous sommes parties pour la Green Valley et Green Canyon avec nos deux guides, Kour (je sais pas si ça s'écrit comme ça) et un autre dont je ne me rappelle plus le prénom, et les trois Français que j'avais rencontré la veille. Notre excursion était exclusivement en scooter, nous sommes donc partis à quatre scooter avec deux personnes dessus.
GREEN VALLEY
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Nous voilà prêtes pour l'excursion! |
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Sur la route - des rizières, des plantations de cacahuètes et des cocotiers |
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Cacahuèèèèète! |
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Et voilà à quoi ressemble une cacahuète fraiche! Les guides, qui connaissent deux trois mots de français, arrêtaient pas de me répéter "cacahuète mouillée! cacahuète mouillée!". C'est mou et c'est bon, avec un goût de "cacahuète" discret. |
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Vieille femme qui travaille le champ de cacahuète. Ces gens étaient très gentils, ils nous ont fait goûter leur nourriture du déjeuner et n'ont rien demandé en retour. |
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Des seaux sont accrochés en haut des cocotiers, juste en dessous des fleurs, pour récolter le nectar des fleurs de cocotiers. Il faut aller récolter le nectar deux fois par jour. Les récolteurs grimpent à environ 80 cocotiers par jour. |
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J'ai essayé de grimper au cocotier, mais j'ai pas pu aller plus haut que sur la photo :( |
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Rizière |
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Une petite selfie sur le scooter, en chemin vers chez le sculpteur de marionnettes |
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Le sculpteur de marionnettes. Il n'en reste que deux à Est-Java. Il faut des années pour apprendre l'art et les enfants de ce sculpteur ne veulent pas apprendre à sculpter |
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Les marionnettes finies. Il faut 5 jours pour compléter une marionnette. Elles sont envoyées à Bali, qui est bien plus touristique que Est-Java, pour des spectacles de rue, où les marionnetistes dupent les touristes en disant que c'est eux qui fabriquent leurs marionnettes et les vendent à prix d'or. Ici, une marionnette coûte 400000 roupies, donc une trentaine d'euros. |
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Un ananas dans le jardin du sculpteur de marionnettes |
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Une noix de coco vieille (donc dure), dans le jardin du sculpteur. Il faut une machette pour retirer les fibres qui entourent la noix. |
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Roxana qui boit d'une noix de coco jeune |
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J'avais attrapé un énorme coup de soleil sur le visage en faisant du surf la veille. Afin de ne pas abîmer mon visage davantage et ne pas attraper de coup de soleil sur les bras, j'ai décidé de porter mon sarong sur la tête pendant toute la journée (ce qui m'a valu le surnom de "terroriste" par nos guides haha) |
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La Green Valley. Je n'ai pas de photo de la partie la plus cool et magique : on a pu nager dans une grande grotte remplie de stalagmites et des petits enfants sautaient des falaises tout autour de nous |
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On s'est laissé porter par le courant, on a sauté du haut de cascades, je me suis fait mal aux tympans en sautant d'un arbre... C'était vraiment hyper cool et relax. Dommage que j'avais pas d'appareil qui va sous l'eau (clin d'oeil à mon frère qui a perdu mon appareil photo waterproof) |
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Lunch time! Il y a beaucoup de plats végétariens à Est-Java, j'étais aux anges! |
GREEN CANYON
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Encore plus d'une heure de scooter sur de la piste. En chemin, on s'est arretés pour prendre des photos |
Puis, on est enfin arrivé au canyon. C'était beaucoup plus touristique que la Green Valley. J'ai moins aimé cette deuxième partie, même si l'endroit était à couper le souffle, parce il y avait beaucoup de gens et ça paraissait plus chronométré. Mais je compte quand même ce canyon comme une des choses les plus belles que j'ai jamais vues. Malheureusement, mon appareil photo a du mal à rendre compte des dimensions de l'endroit.
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Voici une petite vidéo pour que vous vous rendiez compte un peu mieux de l'ambiance. Elle est une peu pourrie mais c'est pas grave (enfin j'espère!) |
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Sur le chemin du retour, on a du passer sur un pont en bambou. Moyennant une petite taxe, on peut traverser cette rivière un scooter à la fois. J'avais un peu peur mais tout s'est bien passé! J'ai pris cette photo en roulant! (je conduisais pas hein) |
Le retour a été très très dur. Mon derrière en a eu vraiment marre des bosses de la piste et j'étais à l'agonie tout le long. Quand on est arrivés à Pangandaran, on a tous eu l'impression d'atteindre la terre promise. .
PARADISE ISLAND
Le lendemain, nous sommes partis pour Paradise Island, encore avec notre guide Kour, mes copines et les autres Français. Il nous a fallu encore plus d'une heure de voyage (en van cette fois) pour atteindre un endroit où un barque nous attendait. Après un assez long trajet en bateau, où on bien fait éclabousser, nous sommes enfin arrivés à Paradise Island: une île que pour nous, avec rien dessus à part un abri pour les pêcheurs locaux (juste un abri de la pluie, sans murs).
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L'abri! Heureusement qu'il n'a pas plu, parce que ç'aurait été notre seul refuge. |
Kour et les autres Indonésiens qui étaient avec nous on fait à manger, puis nous avons repris le bateau pour aller sur une autre île pour faire du trek dans la jungle. Kour a voulu qu'on trek de façon authentique, donc pieds-nus! Et oui, ça fait mal. On a du marcher dans de l'eau jusqu'au cou et j'ai eu des coupures aux pieds à cause d'huîtres :(
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En chemin, on a croisé une grosse araignée. |
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Escalade en s'accrochant à des lianes |
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Après le trek! |
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Notre joli bateau |
Une fois rentrés, on a préparé à manger. J'ai appris à faire la fameuse sauce à la cacahuète indonésienne. Les non-végétariens (donc tout le monde sauf moi) ont mangé du poisson qu'un des Indonésiens a attrapé en allant pêcher au harpon. Puis la nuit est tombée. Oui, on est près de l'équateur, donc il fait nuit à 6 heures. Kour m'avait dit qu'on pouvait voir du plancton phosphorescent la nuit, ce qui était la seule raison pourquoi j'ai voulu aller sur cette île, mais malheureusement, j'ai pas eu la chance d'en voir.
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Un poisson lune malchanceux |
Pendant qu'on jouait tranquillement aux cartes sur la plage, un serpent est venu nous rendre visite. Bien évidemment, il est arrivé de mon côté et on l'a aperçu de justesse avant qu'il arrive à moi. Un des Indonésiens a voulu le tuer mais en le voyant brandir un bâton en flammes, en bonne copine des animaux, j'ai crié pour qu'il l'épargne. Puis, lorsqu'on m'a dit que ce serpent était hyper venimeux, j'ai regretté mon élan de sympathie. Voyez-vous, nous étions censés dormir sur la plage et comme le serpent était déjà venu nous rendre visite et qu'il était encore dans la nature, il était fort possible qu'il revienne pendant la nuit. Bingo, il est revenu plus tard dans la nuit, encore de mon côté (alors que je l'avais sauvé; aucune reconnaissance ces serpents!), et on l'a encore aperçu juste avant qu'il ne m'atteigne. Cette fois, j'ai rien dit et j'ai laissé l'Indonésien le tuer avec son bâton enflammé.
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On a dormi sur la plage, avec nos petits sarongs comme seules couvertures. A 6h du matin, je me suis reveillée parce que j'ai rêvé que le serpent revenait. J'ai profité de la vue pendant que tout le monde dormait. |
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En rentrant, j'ai enfin pu prendre une photo d'enfants sur des scooter. Ils sont partout. Pas plus de 7-8 ans et ils conduisent comme des grands. |
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J'ai fait copain-copain avec un papillon. |
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Lorsque nous sommes revenus, je suis allée faire du bodyboard avec Jantsje. Il nous a fallu un bon bout de temps avant de comprendre comment bien prendre une vague. Parce que ça marche pas du tout comme le surf! |
Ensuite, on s'est relaxés dans la partie commune de l'hôtel et j'arrêtais pas de répéter que je me sentais trop bien et trop relaxée blablabla. Puis le cauchemar a commencé. D'une seconde à l'autre, j'ai eu un gros mal de tête. Je me suis allongée et ma température est montée en flèche. Plusieurs heures plus tard, comme j'allais pas mieux et que j'avais 39.5°C de fièvre, on m'a amenée à l'hôpital parce que dans cette partie du monde, les maladies sont un peu plus inquiétantes qu'en Europe. Au bout de 2 heures de route (toujours avec plein de bosses), on est arrivés à Banjar, où se trouve les urgences les plus proches. On m'a fait une prise sang, qui a donné des résultats bizarres, mais ça a pas inquiété la docteur, qui a décidé que c'était "peut-être un virus" et m'a dit que je pouvais rentrer à l'hôtel sans m'inquiéter.
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Hôpital numéro 1! A 1h du matin, j'attends les résultats de la prise de sang et j'ai l'impression de mourir. |
Le lendemain, j'allais toujours très mal, je n'arrivais pas à manger ou boire, j'avais beaucoup de fièvre et l'impression que ma tête allait exploser. J'ai donc voulu aller voir le docteur, même si mes copines essayaient de m'en dissuader. Un p'tit mec en scooter est venu me chercher à l'hôtel pour m’amener chez le toubib. Le docteur a décidé de m'hospitaliser parce que j'étais une vraie loque. Le p'tit mec en scooter m'a amenée à "l'hôpital", une sorte de dispensaire très rudimentaire, qui n'avait même pas de quoi faire des prises de sang.
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Hôpital numéro 2! Je souris pour la photo mais en vrai c'est moins la rigolade. |
J'étais sous perf, avec ma poche accrochée à un poteau en bois hyper lourd
sans roulettes que je devais traîner partout avec moi. J'avais la meilleure chambre de l'hôpital, avec mon propre toilette! Par contre il n'y avait pas de douche dans tout l'hôpital. J'ai donc du me laver grâce à un petit robinet au sol et un petit seau. Très pratique avec la perf. Dès que ma poche de liquide en intraveineuse était finie, je devais me traîner hors de ma chambre (en portant mon poteau), trouver une infirmière et lui demander de la changer.
J'ai reçu plusieurs fois la visite du petit mec en scooter (qui m'a donné mon premier dîner à la cuillère, comme un bébé), les guides de l'hôtel, la proprio Française de l'hôtel et des Indonésiens que je connaissais pas mais qui voulaient me rendre visite quand même. Les infirmières ont installé des lits de camp dans ma chambre et Jantsje est restée avec moi la première nuit.
Le lendemain, j'ai vomi mon ptit dej (youpi!) donc le docteur a décidé que je devais retourner à l'hôpital de Banjar pour faire d'autre test. A ce moment, mon esprit s'est focalisé sur une seule idée: je veux être rapatriée à Singapour. J'avais aucune envie de refaire plusieurs heures de route horribles pour aller à ce pseudo-hôpital où on s'était déjà mal occupé de moi. J'étais assez naïve pour penser que mon assurance (Chapka) me rapatrierait facilement et que je pouvais être à Singapour le soir même. La spirale de l'assurance a commencé. Pour faire simple, j'ai du attendre trois jours dans le dispensaire de Pangandaran pour que Mondial Assistance, le sous-traitant de mon assurance, accepte de me rapatrier. Ils voulaient absolument me parler avant d'autoriser le rapatriement, ce qui était impossible parce que notre seul moyen de les contacter était par skype (pas d'appel international possible depuis nos téléphones singapouriens ou les téléphones locaux), et il n'y avait pas internet dans le dispensaire.
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Mon lit d'hôpital! C'est le grand luxe! |
Pour finir, j'ai pu les contacter avec le téléphone Néerlandais de Jantsje, qui jusque là refusait de marcher, et l'assurance a d'abord décidé que je devais aller à l'hôpital de Bandung, à 7 heures de route, pour faire des tests et voir si je pouvais prendre l'avion.
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Hôpital numéro 3! |
Je suis arrivée à cet hôpital dans la nuit de vendredi à samedi. On m'a fait une prise de sang et SURPRISE!! Fièvre typhoïde alors que j'étais vaccinée contre!!! L'assurance voulait que j'attende encore deux jours avant de prendre l'avion pour Singapour où je serai encore hospitalisée. Comme je voulais absolument retourner à Singapour le plus vite possible, même si l'hôpital de Bandung était très bien, et qu'à l'origine, mon avion de retour avec mes copines était le soir même, j'ai demandé à l'assurance d'arranger un transport jusqu'à Jakarta pour que je prenne mon avion normal et que je puisse commencer mon traitement au plus vite. On a donc convenu qu'un taxi viendrait me chercher à l'aéroport et m’emmènerait directement à l'hosto.
Lorsque je suis arrivée à l'aéroport de Jakarta, j'ai reçu un email de l'assurance me disant que tout compte fait, le médecin de l'assurance avait décidé que j'avais pas besoin d'être hospitalisée à Singapour et qu'on me payait le taxi jusqu'à chez moi. J'ai donc du appeler mondial assistance et négocier mon hospitalisation à Singapour avec le médecin de l'assurance qui jugeait que même si j'avais pas mangé depuis 4 jours et que je devais être traitée, il n'y avait pas besoin que j'aille à l'hôpital!! ("Je vous assure mademoiselle, allez juste voir un médecin de ville dans les deux jours et ça suffira!"). Et moi je ne pouvais pas faire ce que je voulais parce que sinon je n'avais pas le droit à l'avance des frais. Je lui ai cloué le bec quand je lui ai demandé si j'étais censée me bricoler une intraveineuse chez moi, histoire de tout de même me nourrir, et il a été conclu que le taxi me conduirait à l'hôpital, où un médecin m'examinerait et déciderait s'il y avait besoin de me garder ou non. Bien entendu, le médecin que j'ai vu à Raffles Hospital a décidé de me garder dès que je lui ai expliqué la situation.
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Enfin, hôpital numéro 4! Avec ma super pompe que je devais me trimbaler partout et qui sonnait comme une dingue lorsque je la débranchais et mettais en mode "batterie" pour aller aux toilettes |
On m'a donné un joli petit pyjama rose, taille XXL asiatique (!!) et j'ai passé 3 jours là bas, dans une chambre sympa. C'était hyper bien (hôpital privé oblige), le hyper luxe après les deux premiers hôpitaux indonésiens, j'avais un choix de 36 plats à chaque repas (j'exagère pas, j'ai compté), dont beaucoup de végétariens (à ma grande joie), mais je mangeais pas beaucoup, dommage.
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Ma perfusion était un sacré machin, comme je devais être relié aux antibiotiques en intraveineuse et au glucose en même temps. |
A ma sortie de l'hôpital, j'ai passé 5 jours chez moi en étant trop fatiguée pour sortir de mon lit. Pendant deux semaines j'ai pas pu manger correctement: je ne supportais que les fruits et les nouilles instantanées.
J'ai raté toute une semaine de cours, ce qui fait que maintenant je suis débordée parce que je dois tout rattraper. J'ai fait deux visites de contrôle à l'hôpital, à coups de 130 dollars la visite de même pas 10 minutes. La dernière était aujourd'hui. Le toubib a dit que ma grosse fatigue devrait cesser dans environ deux semaines (donc 5 semaines après ma sortie d'hôpital). Oh et mon hospitalisation de 3 jours à Singap a coûté environ 2000€. Heureusement que je suis assurée! Et bien sûr, j'ai du annuler mon voyage à l'île de Penang en Malaysie qui était prévu le week-end de ma sortie d'hôpital :(
Conclusion: J'ai vraiment pas de pot! (Et encore, dans le prochain épisode, vous verrez comment ma malchance a continué après ma sortie d'hôpital!)
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